A titre indicatif pour mes quelques lecteurs, je ne parviens plus à me connecter sur blogger ou de façon très restreinte, je vous lis avec attention et bienveillance, mais ne puis ni commenter ni même répondre sur mon propre site dont je suis la passagère clandestine. En revanche je suis en effet toujours joignable sur mon adresse mail, portez vous bien.
Burne Jones, Annonciation.
La toute jeune fille, à genoux en prière,
Attend dans le silence un missel à la main;
Son coeur pur, transparent, clair comme une verrière,
Est uni au Bon Dieu, d'hier en lendemain.
Un froissement d'étoffe et le temps se suspend...
C'est un Ange splendide mais émerveillé.
-J'annonce le Messie que tout le monde attend!
Qui ne se troublerait en ce songe éveillé?
Marie, pleine de grâces, tu seras sa mère.
-Comment se pourrait-il, je ne connais point d'homme?
-Ton Dieu n'est pas un roi aux pouvoirs éphémères,
Il vient t'auréoler d'une ogive, d'un dôme
D'où se répand l'Esprit, à travers le cristal
De ton sein virginal, sans aucune souillure;
Un forgeron divin formerait le métal
Sans infliger de heurt, de douleur, de brûlure,
Ainsi sera conçu ce trésor admirable
Sans abîmer la fleur de ta virginité.
Le fils de Dieu naîtra dans une pauvre étable,
S'offrant, souffrant, saignant dessus la sainte table,
J'ai réussi à te répondre en anonyme sur mon billet précédent, tu verras je t'avais répondu le 19 août, je ne sais pas ce qui se passe avec cette connexion! Tes poèmes sont très beaux, tu as vraiment de multiples talents, j'aurais aimé te connaître!
Je n'arrive pas à publier de commentaires, mon compte m'échappe, mon unique lecteur sache que je me bats avec une longue maladie comme on l'appelait autrefois mais que je la prends comme une fabuleuse opportunité d'expiation et de propritiation, de toute façon, il faut bien que notre tour vienne, et je suis très entourée, aimée, fleurie, choyée. Enfin, une méditation sur le terrain, je prie pour toi aussi Chris.
D'après le psaume 22
Pourquoi m'abandonner, ô mon Père, ô mon Dieu?
Le salut reste loin de moi quand je gémis,
Pourtant tu es si saint, tu habites tout lieu,
Le jour je crie d'effroi, la nuit mon corps frémit.
Tu délivras nos pères, sauvas leurs troupeaux,
Vers toi ils ont crié, en toi ils se confièrent,
Point ne furent confus et je n'ai nul repos ,
Un ver non plus humain, risée de l'homme fier,
L'opprobre et le rebut: ceux-ci hochent la tête,
Ceux -là ouvrent la bouche en se moquant de moi,
"Que le bon Dieu cautionne sa stupide quête,
Qu'il le sauve , attendri par ses pauvres émois."
Mais oui, tu m'as tiré d'entrailles maternelles,
J'ai cru sitôt sorti du giron de ma mère,
Ma foi s'est affermie sur tes lois éternelles,
Ne m'abandonne pas à cette angoisse amère.
Les taureaux de Basan, les monstres m'environnent,
Leur mâchoire de lions terrifiante rugit,
Venez à mon secours car l'horreur m'éperonne,
Mes os se sont disjoints, mes eaux se sont rougies.
Mon coeur est de la cire, il fond dans mes entrailles,
Ma langue desséchée s'attache à mon palais,
L'attroupement de chiens, de scélérats me raillent,
Poussière agglutinée qu'un peu de vent balaie.
Les docteurs de la loi m'observent et me scrutent,
Ils me percent les mains, ils me percent les pieds,
Je compte tous mes os, en vain contre eux je lutte,